Du pouvoir d’un manteau jaune

Ce matin en écoutant, et en regardant, Amanda Gorman, j’ai repensé à un texte que j’avais écrit – il n’est pas fini – en 2018, au terme d’un mois d’août caniculaire, alors que j’étais en pleine radio-thérapie. J’ai réussi à le retrouver dans la caverne d’Ali-baba de mon Cloud !

Alors voilà :

Du pouvoir de sympathie d’un manteau jaune.

Le temps est entre deux, ni chaud ni froid, à tendance plutôt froide. Moi qui ai tellement souffert de la chaleur, je me sens enfin bien. Pas assez cependant pour partir toute une journée en petite robe sans rien dessus… Oui, mais quoi ?

J’ouvre mon armoire. Ce ne sont pas les vestes et les manteaux qui manquent. Pourtant, entre leurs nuances de gris, de noirs et de marines…je les trouve un peu tristes, éteints, déprimants, Pas envie. Oh, mais en voilà un, coincé entre deux classiques, qui me fait signe ! Et si je l’envisageais, ce petit manteau jaune ? Récupéré dans une maison suite à un décès, il était un peu « limite » à l’encolure. Le pressing n’ayant pas réussi à le « délimiter », comme il était à ma taille, je l’ai adopté !

La coupe est jolie, évasée, dansante, quasi twistante ; le jaune est incroyable, entre le bouton d’or et le tournesol ! C’est parti pour qu’il entame aujourd’hui sa deuxième vie ! Direction la gare, pimpée dans mon nouveau manteau ! Déjà, il me vient une humeur à la Fred Astaire et des envies d’entrechats, de pirouettes et de triples lutz !

Mon Dieu, mais que se passe-t-il ? Les gens me sourient ! Est-ce que j’ai une mèche folle sur la tête, des ailes qui me poussent dans le dos ? Certains même me saluent ! Peut-être que je les connais sans les reconnaître ? Moi qui ne suis ni physionomiste, ni capable du moindre sens de l’orientation…, me voilà bien confuse ! Dans le train presque vide, un couple se pose en face de moi. Je me suis souvent demandée pourquoi les gens ne s’asseyaient en face de moi que lorsque le train était bondé !! Peut-être ne suis-je pas très engageante… Froide et distante comme m’avait dit il y a longtemps une ancienne collègue qui se reconnaîtra…

Et toute la journée de se poursuivre ainsi ! J’ai fini par en déduire que cet étonnant élan de sociabilité à mon égard était peut-être dû à mon manteau jaune ! (histoire à suivre, car l’avenir me le confirmera !)

Alors, merci Amanda Gorman. Avec vous, je peux croire, vraiment, que l’intelligence, l’amour, la poésie, et les manteaux jaunes, ont le pouvoir de changer le monde !

PS. Ma fille, à qui je viens de faire relire mon texte, me fait remarquer que je ne peux pas réduire une femme, à plus forte raison celle-là, à son apparence vestimentaire, à plus forte raison en politique. La discussion est ouverte !

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